Elysée – Vœux 2021 aux Français du Président de la République

Françaises, Français,
Mes chers compatriotes de l’hexagone, d’outre-mer et de l’étranger,
Ce soir, nous ne vivons pas un 31 décembre comme les autres.
Là où, dans nos villes et nos villages, l’heure est d’habitude aux grands rassemblements, ils sont cette
année interdits par l’épidémie : les places de nos communes sont éteintes, nos foyers moins joyeux qu’à
l’accoutumée.
L’année 2020 s’achève donc comme elle s’est déroulée : par des efforts et des restrictions. Et j’ai
pleinement conscience, par les décisions que j’ai eues à prendre, des sacrifices que je vous ai
demandés.
Je suis sincèrement convaincu que nous avons fait les bons choix aux bons moments et je veux vous
remercier de votre civisme. De cet esprit de responsabilité collective par lequel nous avons sauvé tant
de vies et qui nous permet aujourd’hui de tenir mieux que beaucoup face à l’épidémie.
En votre nom, j’ai ce soir une pensée pour les 64 000 victimes de ce virus, leurs familles et leurs
proches. Des parents, des amis, des pans entiers de l’imaginaire français nous ont quitté ces derniers
mois.
Oui, cette année 2020 a été difficile. Elle nous a rappelé nos vulnérabilités. Elle a été encore plus injuste
pour les plus fragiles. Mais ensemble nous en sortons encore plus unis, et en ayant beaucoup appris.
J’ai aussi une pensée pour tous nos compatriotes vivant dans la précarité, parfois la pauvreté, pour qui
la crise que nous traversons rend le quotidien plus difficile encore.
Je veux dire notre reconnaissance à ceux qui se sont mobilisés pour soigner, nourrir, éduquer, protéger,
à tous ceux qui par leur travail, leur engagement nous ont permis de tenir debout et ensemble durant
ces mois difficiles. Et qui ce soir encore, le font pour la Nation.
A nos concitoyens oeuvrant dans les secteurs de la culture, du sport, de la restauration, de l’hôtellerie,
du tourisme, ou de l’évènementiel, aux étudiants qui ont souffert et souffrent encore davantage que les
autres, je veux leur redire que nous serons là.
Evidemment pour réussir à sortir au plus vite de cette situation.
Et pour leur permettre de tenir dans cette période si dure et injuste pour eux où nous leur demandons
de travailler autrement, et parfois même de renoncer à leur activité.
Cette épreuve historique a aussi révélé la solidité de notre Nation.
Malgré la pandémie, nous n’avons jamais renoncé à poursuivre notre ambition de progrès pour chacun
en baissant les impôts, en ouvrant de nouveaux droits comme le congé pour les aidants, l’allongement
du congé paternité, en soutenant, par des primes, la conversion de notre parc automobile, en ouvrant
sur tout le territoire des maisons France services, en investissant dans notre souveraineté et notre
recherche de manière historique, en agissant pour produire davantage en France, en Europe.
Nos soignants ont non seulement tenu mais nous avons engagé une transformation en profondeur et
mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer : chaque Français qui le souhaite doit pouvoir se
faire vacciner. De manière sûre et dans le bon ordre, en commençant par ceux qui présentent le plus de
risques.
L’espoir est là, et l’espoir grandit chaque jour dans cette relance qui déjà frémit en France plus
qu’ailleurs et qui va nous permettre, dès le printemps, d’inventer une économie plus forte, tout à la fois
créatrice d’emplois, plus innovante, plus respectueuse du climat et de la biodiversité et plus solidaire. Et
je sais le Premier ministre et le gouvernement pleinement mobilisés.
L’espoir vit dans la liberté que nous retrouverons, dans la force de notre culture, de notre art de vivre à
la française, dans les leçons aussi que nous saurons tirer de cette crise pour plus de simplicité,
d’efficacité, et parfois tout simplement, de bon sens.
L’espoir vit dans notre jeunesse. Nous lui avons tant demandé : des sacrifices, de renoncer aux
rencontres qui sont à cet âge plus qu’à d’autres le sel de la vie. Nous lui avons tant demandé pour
sauver des vies en particulier celles des plus fragiles de nos aînés. Nous sommes donc ses débiteurs
pour nos choix à venir et je m’y engage : c’est pour notre jeunesse que nous devons continuer à agir, à
transformer, à avancer. Nous n’ajouterons pas au coût de la crise, celui de l’inaction.
En luttant contre le virus, en nous battant contre ses conséquences économiques et sociales, en
refondant une société plus forte, fraternelle et durable, c’est la France de 2030 que nous bâtirons. Tel
est notre cap.
Alors ensemble, dans la concorde, regardons devant nous, regardons notre avenir, préparons dès
aujourd’hui ce printemps 2021 qui sera le début d’un nouveau matin français, d’une renaissance
européenne.
Restons ce peuple uni, solidaire, fier de son histoire, de ses valeurs, de sa culture, confiant dans l’avenir
et le progrès, sûr de son talent et de son énergie et ambitieux pour lui-même. Quoi qu’il arrive.
Soyons fiers. Fiers d’être « nous », les Français, la France.
Voilà mes chers compatriotes.
Bonne année à tous.
Que 2021 soit une année heureuse pour chacune et chacun et une année utile pour notre pays.
Vive la République.
Vive la France.