Préserver la biodiversité exceptionnelle du Grand Est

Région Grand Est, publié le 12 février 2021

Depuis près d’un an, la Région Grand Est a su faire face à la crise en préservant autant que possible l’activité économique et la cohésion territoriale et sociale du Grand Est, dans une perspective écologique responsable. Elle est la première Région à mesurer l’impact environnemental de ses politiques. En témoigne le budget vert, voté par la Collectivité, qui engage notre territoire sur la voie de la transformation.

Pour préserver son patrimoine naturel exceptionnel, la Collectivité s’appuie notamment sur ses parcs et réserves naturelles, sur les conservatoires d’espaces naturels ou encore sur les centres de soins pour la faune sauvage. Elle soutient leurs actions indispensables à la préservation de la biodiversité du Grand Est, qui s’inscrivent dans les objectifs de la stratégie régionale en faveur de la biodiversité 2020-2027.

Parcs, réserves naturelles et jardins : des havres de paix à protéger

La Région soutient les territoires remarquables que sont les 27 Réserves Naturelles Régionales (RNR), les 6 Parcs Naturels Régionaux (PNR) et les 165 parcs et jardins publics.

  • Forêts, prairies, pelouses sèches, marais, étangs, tourbières, rochers, landes subalpines, etc., les Réserves Naturelles Régionales préservent les sites présentant un intérêt pour la faune, la flore, le patrimoine géologique ou les milieux. Une aide de plus de 761 500 euros leur a été attribuée à l’occasion de la Commission permanente du 12 février 2021. Pour aller encore plus loin, 10 nouvelles réserves devraient être créées ou étendues d’ici à 2027 dans le Grand Est.
  • Les Parcs Naturels Régionaux sont des territoires à dominante rurale dont les paysages sont de grande qualité mais dont l’équilibre est fragile. Il peut s’agir de forêts, de landes, de cultures, d’habitats herbacés ou marins, d’eaux douces ou de marécages. On y trouve des espèces animales emblématiques telles que le Grand Tétras, la grue cendrée, le crapaud sonneur à ventre jaune, la cigogne noire, le lynx, etc., ainsi que des fleurs et des plantes comme les orchidées, l’arnica, la drosera ou encore l’ail anguleux. Une aide de près de 3,3 millions d’euros a également été votée pour accompagner les 6 PNR du Grand Est.
  • Enfin, les parcs et jardins publics sont aussi des acteurs importants du patrimoine paysager et culturel régional. Outre leurs richesses propres, ils apportent une réelle valeur économique en accueillant des visiteurs. En Grand Est, les parcs et jardins publics sont fédérés par deux associations – Lorraine des Jardins et Parcs et Jardins d’Alsace – auxquelles la Région a attribué 32 200 euros pour la poursuite de leurs actions de promotion (organisation d’événements tels que les marchés aux plantes, les promenades pédagogiques, etc.).

Les conservatoires d’espaces naturels, acteurs incontournables de la protection des milieux naturels

  • La Région soutient les actions menées par les trois conservatoires d’espaces naturels (CEN) du Grand Est. Ces associations de protection de la nature gèrent plus de 12 000 hectares d’espaces remarquables, dont des RNR. Trame verte et bleu, zones humides, sites Natura 2000, sont autant de politiques publiques accompagnées par les conservatoires. Ces structures dressent un état des lieux scientifique des milieux pour mettre en œuvre la gestion la plus adaptée à leur protection, et organisent également des animations et sentiers découverte pour le public. 1,4 million d’euros ont ainsi été affectés au CEN Alsace, au CEN de Champagne-Ardenne et au CEN de Lorraine.
  • En outre, une aide de plus de 163 000 euros a été votée en faveur des trois conservatoires botaniques du Grand Est : le pôle lorrain du futur conservatoire botanique du Nord-Est, le conservatoire botanique d’Alsace et le conservatoire botanique national du bassin parisien. Ils participent à l’inventaire du patrimoine naturel végétal et procèdent à l’identification et à la conservation des éléments rares et menacés de la flore, de la végétation (l’orchidée le Sabot de Vénus, l’adonis d’été, l’orobanche sanglante, etc.).

Protéger la faune sauvage du Grand Est

  • Le Grand Est compte quatre centres de soins pour la faune sauvage : le Groupement Ornithologique du Refuge Nord Alsace (GORNA, 67), le Centre de Sauvegarde de la Ligue de Protection des Oiseaux Alsace (67), le Centre de Sauvegarde de la Faune en Lorraine (CSFL, 54) et le Centre de Soins de la Faune Sauvage du Sud Champagne (CSFSSC, 10). Véritables refuges, ces centres permettent la sauvegarde, le soin et la réinsertion de la faune sauvage en détresse et répondent aux sollicitations du grand public confronté à la découverte d’animaux blessés (hérissons, lièvres, chauve-souris, rapaces, passereaux, etc.). La Région leur a attribué une aide de 113 770 euros, permettant de couvrir en partie les frais de transport, d’accueil et de soins des animaux, leur réintroduction dans le milieu naturel et l’achat d’équipement spécialisé.
  • Espèce protégée vivant dans le massif des Vosges, le Grand Tétras (ou coq de bruyère) fait l’objet d’un plan national d’action décliné en Grand Est, visant à définir la répartition des oiseaux et la taille des sous-populations, dans l’espace et dans le temps. Ce suivi est basé sur des observations directes (oiseaux) et indirectes (indices) réalisées sur le terrain, en période de reproduction, en période hivernale et estivale. Les données ainsi recueillies permettront d’alimenter l’Observatoire Grand Est de la biodiversité et d’apporter des éclairages pour orienter les politiques publiques conduites à l’échelle du Massif. 26 290 euros ont été accordés pour le soutien d’actions de suivi et de valorisation du Grand Tétras sur le massif des Vosges en 2021/2022.