Olivier Véran a annoncé l’ouverture, dès samedi, à une dose de rappel « dès cinq mois après la dernière injection », qui sera nécessaire pour conserver le passe sanitaire. Les tests PCR et antigéniques ne seront valables que vingt-quatre heures pour le passe sanitaire.
Il n’est à ce stade envisagé « ni confinement, ni couvre-feu » pour lutter contre la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19 que connaît actuellement la France et qui est « sans conteste plus forte, plus longue que (…) celle de cet été », a commencé par rassurer, jeudi 25 novembre, le ministre de la santé, Olivier Véran, en introduction des mesures qu’il a annoncées pour endiguer la cinquième vague de l’épidémie.
Le rappel vaccinal ouvert aux plus de 18 ans, dès cinq mois après deux injections
Le ministre de la santé suit ainsi l’avis de la Haute Autorité de santé, publié un peu plus tôt dans la journée : il a annoncé jeudi que le rappel vaccinal contre le Covid-19, le plus souvent la troisième dose, serait désormais « ouvert à tous les adultes dès cinq mois après leur dernière injection ».
Le rappel vaccinal pour l’ensemble des adultes contre le Covid-19 « est ouvert à compter de ce samedi », a précisé le ministre assurant qu’il y aurait « des vaccins pour tout le monde ». « Vous pouvez d’ores et déjà vous rendre sur les plateformes de prise de rendez-vous en ligne pour réserver vos créneaux » et « nous allons ouvrir, rouvrir ou amplifier les centres de vaccination à compter de ce week-end », a-t-il encore déclaré.
« En pratique cela concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel, il reste donc 19 millions de Français à date qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois », a-t-il précisé.
Il faut « aller chercher » les Français non vaccinés, a dit M. Véran. « On va mobiliser tout ce qu’on peut » pour ce faire. Il appelle « solennellement » les hésitants à « franchir le pas ».
La validité des tests pour le passe sanitaire ramenée à vingt-quatre heures
La durée de validité des tests négatifs au Covid-19 ouvrant droit au passe sanitaire va être ramenée à vingt-quatre heures, a également annoncé le ministre de la santé.
Cette durée, qui permet aux personnes non vaccinées ou complètement vaccinées de bénéficier du passe sanitaire, était jusqu’à présent de soixante-douze heures.
Le passe invalidé au bout de sept mois en l’absence de rappel
Toutes les personnes âgées de plus de 18 ans devront justifier sur leur passe sanitaire « à compter du 15 janvier » 2022 avoir reçu une dose de rappel de vaccin contre le Covid-19 au maximum sept mois après la précédente, a également annoncé le ministre.
« A compter du 15 décembre, le passe sanitaire pour les plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans un délai de sept mois après l’infection ou après la dernière injection. Et à compter du 15 janvier ce passe sanitaire de tous les autres publics, c’est-à-dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans ce délai, qui reste inchangé de sept mois après la dernière injection », a déclaré M. Véran devant la presse.
Il a aussi annoncé qu’une nouvelle option va arriver sur l’application TousAntiCovid, consistant à alerter quand l’expiration du passe sanitaire approche.
Vaccin pour les 5-11 ans : en réflexion, mais pas avant 2022
La France étudie la possibilité de vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19, mais dans tous les cas, cela n’aura pas lieu avant « début 2022 », a assuré jeudi le ministre de la santé.
« Cette vaccination, si elle était décidée en France, ne commencerait pas avant le début de l’année 2022 », a déclaré M. Véran, qui a saisi les autorités sanitaires nationales après l’approbation du vaccin de Pfizer pour les 5-11 ans par l’Agence européenne du médicament (AEM). Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a ensuite précisé que si la décision était prise d’ouvrir la vaccination aux 5-11 ans, celle-ci serait facultative.Lire le décryptage : Faut-il vacciner les enfants de moins de 12 ans ? Le point sur ce que l’on sait des bénéfices et des risques
Le port du masque rendu obligatoire dans les lieux où le passe sanitaire est exigé
A compter de vendredi, « un décret rendra à nouveau obligatoire le port du masque partout en intérieur » dans les lieux recevant du public, y compris les lieux où le passe sanitaire est réclamé, a annoncé jeudi le ministre de la santé, Olivier Véran.
« Les préfets seront aussi habilités à rendre obligatoire le port du masque pour des événements en extérieur, tels que, par exemple, les marchés de Noël », qui seront soumis au passe sanitaire, « ou des brocantes », a-t-il précisé.
« Nous devons nous ressaisir » sur les gestes barrières, a également martelé M. Véran : « Etre libre, ce n’est pas refuser mordicus ces mesures : ces petites contraintes du quotidien sont les clés de notre liberté. » Ces gestes peuvent paraître « dérisoires », mais sont en fait « inestimables » pour freiner le Covid-19. Les poignées de main ne transmettent « pas que de la chaleur humaine », a-t-il illustré.
Les classes de primaire ne fermeront plus après un cas de Covid-19, mais « un dépistage systématique de toute la classe » aura lieu
Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a ensuite annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, il n’y aurait plus de fermeture de classe dans les écoles primaires dès le premier cas de Covid-19 détecté chez un élève.
« Notre boussole reste la priorité d’une école ouverte », a rappelé M. Blanquer. « Dès la semaine prochaine, lorsqu’un élève est testé positif, tous les élèves de la classe sont testés à leur tour et seuls les camarades testés positifs restent à la maison », a expliqué le ministre, rappelant que « 8 500 écoles [étaient] fermées hier [mercredi], contre 4 100 le 19 novembre ».