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Changement d’heure : les biochronologistes préféreraient qu’on reste à l’heure d’hiver

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Ce week-end, nous passons à l’heure d’hiver. Les  études montrent  pourtant que ce changement d’heure n’est plus très pertinent. Il aurait d’ailleurs  dû être supprimé l’année dernière. 

Les députés européens avaient voté sa suppression, mais la crise du Covid a stoppé le projet, et la réforme est au point mort.

Si le changement d’heure est critiqué, c’est d’abord, parce que les économies d’énergie liées à la baisse du temps d’éclairage artificiel ne sont plus aussi importantes que cela (en raison de la généralisation des ampoules basse consommation et des progrès technologiques) : le changement d’heure n’apporte plus que 0,07% d’économie sur la consommation d’électricité en France selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Par ailleurs, les chronobiologiques critquent des effets négatifs  sur la santé. En modifiant nos horaires d’exposition au soleil, le changement d’heure deux fois par an peut perturber l’horloge interne, le rythme hormonal et le sommeil, durant quelques jours.
 
La lumière artificielle et le rythme social ne gomment qu’en partie le décalage horaire par rapport au soleil puisque nous en sommes au 152e changement d’heure en France. Mais “la lumière solaire est le synchroniseur le plus puissant de notre rythme biologique, explique Claude Gronfier chronobiologiste et chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), il a plus d’impact que la lumière artificielle.” En général, le passage à l’heure d’hiver est mieux vécu que le passage à l’heure d’été. Mais les Européens, consultés en 2019, étaient favorables à 84% à la suppression de ce changement d’heure.

Il serait préférable de rester à l’heure d’hiver 

Le Conseil européen avait établi que chaque État serait libre de choisir. Mais la Fédération internationale des sociétés de chronobiologie, préconise, elle, de rester à l’heure d’hiver pour des raisons de santé publique, parce que l’heure d’hiver est plus proche du cycle solaire, et que c’est plus naturel pour l’organisme de s’y adapter.
 
En attendant, on va retarder nos montres d’une heure dans la nuit de samedi à dimanche.  Le conseil principal est de garder le même nombre d’heures de sommeil dans les nuits qui précèdent et qui suivent le changement d’heure. Et autre adaptation pratique, dès dimanche 30 octobre, il fera nuit plus tôt le soir. La sécurité routière invite donc les cyclistes et les piétons à se rendre bien visibles, et appelle les automobilistes à la vigilance.